Châtellerault : la société Plaxtil recycle les masques usagés et les transforme en plastique
La société Plaxtil, installée à châtellerault dans la Vienne, a mis au point une technique pour recycler en matière plastique les masques chirurgicaux utilisés pour se protéger du Covid-19. Une façon de réduire l'impact écologique de ces masques usagés, trop souvent jetés par terre ou incinérés.
Publié le 09/07/2020 à 16h55 • Mis à jour le 09/07/2020 à 17h04
A Châtellerault, l'entreprise Plaxtil récupère, décontamine et recycle les masques chirurgicaux utilisés pour se protéger du Covid-19. •
© Nathan Vildy/ France Télévisions Vienne Poitiers Châtellerault
Les masques chirurgicaux de protection que nous utilisons contre le Covid-19 finissent souvent, au pire, jetés par terre dans les rues ou alors, au mieux, dans les poubelles qui seront incinérées. La combustion dégagera alors un apport supplémentaire de dioxyde de carbone dans l'air.Quand les masques deviennent visières
A Châtellerault, les promoteurs de la jeune société Plaxtil ont eu l'idée de transformer ce cercle de pollution en un cercle vertueux. Ils ont mis au point un procédé pour transformer en matière plastique ces masques devenus inutiles et même dangereux pour la santé et l'environnement.On a trouvé intéressant de pouvoir récupérer ces masques qui sont un problème écologique pour pouvoir en faire un autre objet. On a fait des ouvre-portes, des visières, des masques pendant la période du Covid. Jean-Marc Neveu, co-directeur de l'entreprise Plaxtil Décontaminés avec des rayons ultraviolets Cette idée ne sort pas de rien, l'entreprise châtelleraudaise, qui s'affiche, circulaire, écologique et solidaire, est déjà spécialisée dans le recyclage. Elle a inventé un process permettant de transformer les textiles en un matériau plastique, le Plaxtil, qui est lui-aussi recyclable. . À ce sujet, la rédaction vous recommande Plaxtil, un plastique fabriqué en partie avec du textile inventé à Châtellerault Il fallait également assurer la sécurité sanitaire de ce nouveau produit. En s'associant à la société Uvmobi, Plaxtil utilise un tunnel de désinfection par ultraviolets dans lequel passent tous les masques à recycler. Cette méthode de décontamination est associée à une mise en quarantaine préalable.
"Tout est en sécurité. Vous avez la première décontamination qui se fait naturellement avec la quarantaine et après avec les rayons UV, c'est pour enlever le peu de microbes qu'il pourrait encore y avoir sur le masque."
Pascal Mongella, responsable de la production de l'entreprise Plaxtil
Une fois broyés, les masques sont décontaminés en passant dans un tunnel à rayons ultraviolets.
Dès le départ, les entrepreneurs châtelleraudais se sont inscrits dans un cycle d'économie circulaire. Comme ils le font pour les textiles, la collecte des masques a été confiée à une entreprise d'insertion Audacie. 28 bornes sont installées dans le Grand Châtellerault et les employés d'Audacie passent régulièrement pour récupérer les masques qu'elles contiennent avant de les acheminer vers le site de Plaxtil. Reportage de Nathan Vildy, Freddy Vetault et Philippe Ritaine.
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